Depuis 2024, le Néerlandais de naissance Peter van der Waaij est responsable des cadres et chef d’équipe de l’élite suisse de saut d’obstacles. Mais il ne se limite pas aux grands rendez-vous internationaux aux côtés de l’équipe nationale. Il est également très présent sur les concours nationaux, où il prend le temps d’observer de près le saut d’obstacles en Suisse. Il sera d’ailleurs très attentif lors des Championnats suisses à Kappelen-Lyss, passant de nombreuses heures au bord de la piste pour suivre de près les prestations des cavalières et cavaliers de l’élite, tout comme celles de la relève.
Peter van der Waaij, quelle importance accordez-vous, en tant que responsable du cadre élite, aux Championnats suisses et aux Grands Prix de la Longines Championship Series, qui servent également de qualification pour les Championnats suisses ?
Le Championnat suisse a pour moi une grande importance. Remporter un titre national reste toujours quelque chose de spécial. Grâce à la Longines Championship Series, chaque cavalier et cavalière suisse a l’opportunité de disputer, sur son propre sol, de nombreux Grands Prix nationaux de qualité lors de superbes concours, et de se qualifier ainsi pour la finale. Ce chemin vers le Championnat suisse est un excellent format. Et à Kappelen-Lyss, nous verrons alors réunis en un même lieu tous les meilleurs cavaliers et cavalières du pays. C’est non seulement attrayant pour le public, mais aussi très intéressant pour moi en tant que responsable du cadre.
Cette année, les Championnats suisses des catégories de la relève se déroulent en même temps et au même endroit que ceux de l’élite. Est-ce un type de concours où tu découvres également de jeunes talents ou des couples encore peu connus, que tu n’avais peut-être pas encore repérés jusqu’à présent ?
Si je découvre encore des couples inconnus lors des Championnats suisses, c’est que je n’ai pas bien fait mon travail durant la saison (rires). J’observe les jeunes talents et les cavaliers et cavalières en devenir tout au long de l’année avec attention. Cela dit, c’est très intéressant pour moi de pouvoir les voir tous réunis à Kappelen-Lyss, en un même lieu et dans des conditions identiques.
Lors des Championnats suisses, à quoi fais-tu particulièrement attention lorsque tu observes les cavalières et cavaliers ? Autrement dit, quel conseil pourrais-tu leur donner pour se faire remarquer positivement — notamment en vue d’une éventuelle sélection dans un cadre Perspective ou Élite ?
Bien sûr, de bons résultats lors d’un tel championnat sont un aspect important. Mais ce qui compte aussi beaucoup pour moi, c’est de voir que les cavalières et cavaliers sont bien préparés. Lors des Championnats suisses, les couples doivent être prêts au bon moment, concentrés et capables de délivrer leur meilleure performance. Quand on s’aligne ici, c’est avec l’objectif de décrocher le titre national. Des fautes peuvent arriver en piste, c’est le sport. Mais je veux voir que les cavalières et cavaliers sont venus préparés. Ils doivent être certains d’avoir tout mis en œuvre en amont pour réussir ici — et c’est avec cette confiance qu’ils doivent entrer en piste.
Comment évalues-tu le saut d’obstacles suisse dans son ensemble — que ce soit en comparaison internationale ou par rapport à ton pays d’origine, les Pays-Bas ?
Comparer avec d’autres pays est toujours délicat. Chaque nation a ses propres structures et son propre système. La Suisse est un petit pays, avec un nombre de couples que je peux suivre de manière assez ciblée. Cela présente de nombreux avantages, mais la base est naturellement plus restreinte que, par exemple, aux Pays-Bas ou en Allemagne. Cela dit, nous avons en Suisse des cavaliers de tout premier plan, ainsi que de jeunes talents très prometteurs. Ce que je trouve particulièrement beau ici, c’est l’esprit d’équipe entre les cavaliers : les meilleurs essaient de faire progresser les nouveaux. Il n’y a pas d’esprit de compétition entre eux, mais une vraie dynamique de groupe — « One Team. All Together. »
Nous devons nous concentrer sur ce que nous avons. Se comparer aux autres pays est compliqué, mais s’en inspirer et apprendre d’eux — ça, c’est tout à fait possible.