Quiconque a déjà vu Gianluca Agustoni sur les terrains de concours aux côtés de ses jeunes cavalières et cavaliers le sait : il anticipe pour eux, est présent à chaque instant, et se réjouit sincèrement de chaque réussite individuelle. Récemment, pour sa toute première saison en tant que responsable des cadres de la relève et chef d’équipe, il a eu la joie de célébrer deux médailles de bronze lors du Championnat d’Europe à Riesenbeck (GER) : une remportée par l’équipe Children, et l’autre par le jeune cavalier Noah Philips-De Vuyst en individuel. Le point culminant de la saison nationale reste pour lui le Championnat Suisse à venir à Kappelen-Lyss, où l’élite et la relève se disputeront en parallèle les médailles nationales. Dans cet entretien, Gianluca Agustoni nous livre un aperçu de son travail et de sa philosophie.
Gianluca Agustoni, le Championnat Suisse à Kappelen-Lyss est également une étape de sélection en vue de la composition des cadres pour 2026. Quelle importance à ce championnat pour toi en tant que responsable des cadres ? Est-ce que tu y découvres parfois des talents que tu n’avais pas encore repérés
Le Championnat Suisse a une très grande importance pour moi. Ce n’est pas seulement un concours pour un titre, mais aussi un bon indicateur du développement de nos cavaliers et cavalières, aussi bien de la relève que de l’élite. Dans ce genre de concours, je peux observer les athlètes sous la pression de la compétition – cela en dit long sur leur caractère, leur préparation et leur potentiel. Il arrive que je découvre des cavalières ou cavaliers qui ne font pas encore partie du cadre de promotion, mais qui se font remarquer grâce à une belle performance. Ce type de plateforme est essentiel pour repérer tôt les talents qui formeront l’équipe de demain.
Cette année, le Championnat Suisse des catégories de la relève se déroule en même temps et au même endroit que celui de l’élite. Est-ce une source de motivation supplémentaire pour les jeunes talents ?
Oui, absolument. Pour les jeunes cavalières et cavaliers, c’est quelque chose de spécial de pouvoir concourir dans le même cadre que l’élite. Ils peuvent observer de près comment les meilleurs du pays se préparent et se présentent – c’est à la fois motivant et inspirant. Cela renforce aussi le sentiment d’appartenance à une même communauté et montre très concrètement aux jeunes jusqu’où ils peuvent aller s’ils restent concentrés et engagés.
Quel conseil donnerais-tu aux jeunes cavalières et cavaliers de saut d’obstacles pour réussir au Championnat Suisse ?
Mon conseil le plus important : rester concentré et bien connaître son cheval. Ce n’est pas seulement la technique qui fait la différence, mais aussi la relation et la confiance entre le cavalier et son cheval. Une bonne préparation, une stratégie claire pour le parcours et la capacité à garder son calme sous pression sont des éléments clés. Et surtout : il faut tirer profit de chaque expérience – peu importe le résultat. Ceux qui savent en tirer des leçons réussiront sur le long terme.
