Que représente le sport équestre pour toi ?
Le sport équestre occupe une place centrale dans ma vie, il me donne de l’énergie et de la motivation. Sans compétitions ni objectifs sportifs, il me manquerait quelque chose. Je suis également consciente de la manière dont notre discipline est perçue de l’extérieur, que ce soit par des non-cavaliers ou des pratiquants d’autres disciplines équestres.
Il est essentiel pour moi de montrer de manière transparente ma façon de travailler : dans le respect du cheval, avec rigueur et éthique. Je ne demande jamais à un cheval ce qu’il ne peut pas donner, la violence et la contrainte n’ont pas leur place dans mon approche. Je suis ouverte aux échanges, aux critiques constructives, et j’aime partager mon expérience, notamment à travers mon livre « Le secret de la véritable équitation ». Ce sujet me tient particulièrement à cœur.
Quelle est ta philosophie d’entraînement ? À quoi fais-tu particulièrement attention ?
Je veille à ce que chaque cheval bénéficie d’une formation correcte et professionnelle. J’ai la chance de pouvoir compter sur une équipe formidable. Selon moi, lorsqu’un cheval n’est pas fait pour la compétition, il doit pouvoir trouver une autre voie – par exemple comme cheval de loisir.
Les premières années de formation sont confiées à un professionnel. Je ne suis pas formatrice de jeunes chevaux et je veux qu’ils aient la meilleure base possible.
J’interviens ensuite, lorsqu’ils ont acquis les fondations nécessaires. La progression ultérieure est une partie que j’apprécie énormément. Je veille aussi à me former continuellement : je demande régulièrement des retours, je me remets en question et cherche à m’améliorer – pour mes chevaux et pour le sport.
Comme je l’ai déjà mentionné, le bien-être animal me tient à cœur. Mes chevaux vivent dans des boxes individuels avec sortie, mais sortent régulièrement au pré avec un compagnon. Ma philosophie : faire simple. Les chevaux ont besoin de mouvement, d’eau, d’herbe, de foin et de minéraux, chez moi, le foin est disponible 24 heures sur 24. C’est la base.
Tu es non seulement athlète, mais aussi membre du comité d’organisation du Championnat Suisse. Que représente ce rôle pour toi ? Quels sont les défis que vous rencontrez ?
Parce que je fais aussi partie du comité, j’ai choisi de n’amener qu’un seul cheval, afin de réduire le stress. Au sein du comité, nous fonctionnons sans hiérarchie stricte, et c’est ce que j’apprécie : chacun prend ses responsabilités et soutient les autres. C’est une équipe très motivée, bien organisée, sur laquelle je peux compter.
Le plus grand défi, sans surprise, est le financement. Tout devient plus cher : les juges, les photographes, les vidéastes, la restauration, les déplacements, etc. Les cotisations des membres ne couvrent pas tout, il faut donc être très attentif à nos dépenses. Heureusement, nous avons une personne formidable qui gère les finances avec rigueur et passion. Malgré cela, nous avons déjà dû renoncer à certaines animations – ce qui est douloureux. C’est frustrant quand de bonnes idées échouent faute de budget.
C’est pourquoi nous sommes d’autant plus reconnaissants envers nos sponsors et donateurs, qui s’identifient à notre sport. Leur soutien me touche profondément et me motive à continuer à m’investir pleinement.