Enthousiasme pour le Para Dressage

La journée portes ouvertes Para Dressage de Swiss Equestrian a rencontré un grand succès et a de ce fait été étendue à deux jours. Lors de la manifestation des 12 et 13 octobre 2024, la discipline s'est présentée à un large public au Centre équestre national de Berne et a mis en lumière toutes les facettes du sport équestre pour les personnes en situation de handicap. En outre, cela a marqué le coup d'envoi du projet d'inclusion de Swiss Equestrian en collaboration avec Swiss Olympic.

Les chevaux n'ont pas peur du contact. Les chevaux du CEN de Berne montrent de manière impressionnante comment rencontrer des personnes en situation de handicap sans préjugés. | © Swiss Equestrian

C'est avec beaucoup d'émotion que la journée portes ouvertes Para Dressage a débuté : les personnes en situation de handicap physique ou sensoriel, qu'il soit accidentel ou congénital, ont eu l'occasion de suivre un entraînement d'essai auprès de la formatrice expérimentée en Para Dressage, Lea Balett-Städler. Certains avaient déjà une expérience de l'équitation, d'autres découvraient pour la première fois la sensation de se mouvoir sur le dos d'un cheval. Les yeux brillants des cavaliers, l'accompagnement empathique de la monitrice, sans oublier la collaboration attentive et prévenante des chevaux, ont touché toutes les personnes présentes - les cavaliers eux-mêmes, mais aussi le public intéressé et les responsables de discipline de Swiss Equestrian.

Ce qui compte, c'est ce qui est faisable - et non les limitations. | © Swiss Equestrian

Du sport de base au sport de haut niveau

Les cavalières et cavaliers de niveau avancé en Para Dressage ont bénéficié d'un cours exclusif auprès de l'entraîneur de dressage Patricia Schärli, qui entraîne notamment la cavalière du cadre Elite Nicole Geiger et l'a accompagnée aux Jeux Paralympiques de Paris en septembre. Nicole Geiger a été la première cavalière à démontrer de manière impressionnante, lors de cet entraînement public, que le Para-Dressage est un sport de compétition pratiqué à un haut niveau en Suisse.

Les spectateurs intéressés suivent l'entraînement public de Nicole Geiger, qui a représenté la Suisse en dernier lieu aux Jeux Paralympiques de Paris 2024. | © Swiss Equestrian

La classification, base d'un sport équitable

Comme chaque cavalière et chaque cavalier présente des limitations très individuelles, celles-ci sont à chaque fois classées par un médecin ou un physiothérapeute spécialement formé et réparties dans l'un des cinq « grades ». Une telle classification, qui constitue la base d'un sport de compétition équitable, était également possible lors du week-end de Para Dressage à Berne. Stefan Sevenich, médecin allemand venu pour l'occasion, a expliqué dans un exposé, le contexte et les critères de cette classification (en anglais : « grading »).

Il a souligné que la classification se concentre sur la mesure dans laquelle le handicap physique ou sensoriel influence les possibilités équestres. Par exemple, l'absence d'un membre peut n'avoir que peu de conséquence à cheval, alors qu'un manque de stabilité du tronc d'origine neurologique, peut être limitant pour l'équitation, comme l'a expliqué le Dr Sevenich. Dans le cadre de la classification, on détermine en outre les aides supplémentaires qu'une personne peut utiliser en compétition, qu'il s'agisse d'étriers magnétiques, d'une adaptation spéciale des rênes, d'une personne auxiliaire pour l'échauffement du cheval et bien d'autres encore.

Le Dr Stefan Sevenich explique le contexte et les critères de la classification. | © Swiss Equestrian

Les prérequis d’un cheval de Para Dressage

Dans son exposé, le vétérinaire de discipline et chef d'équipe de l'équipe suisse de Para Dressage, le Dr Fabian Gieling, a donné des informations fondamentales sur l'athlète qu'est le cheval et ses besoins. Il a en outre fait référence à la situation actuelle dans le sport international de Para Dressage et à la qualité des chevaux qui sont engagés dans cette discipline.

Alors que tous les chevaux de Para Dressage doivent en principe avoir un tempérament équilibré et un bon caractère, les différents « grades » imposent des exigences différentes à la qualité de base des chevaux. Alors que dans le grade I, par exemple, où les épreuves se déroulent exclusivement au pas, les chevaux doivent avoir une qualité de pas supérieure à la moyenne et réagir de manière très fiable aux aides les plus fines, le grade V requiert des chevaux avec une qualité qui leur permettrait également de concourir au niveau M à S dans le cadre du sport conventionnel.

Le vétérinaire de la discipline et chef d'équipe de l'équipe suisse de Para Dressage Dr Fabian Gieling | © Swiss Equestrian

Les coulisses des Jeux Paralympiques

La cavalière de Para Dressage internationale expérimentée Nicole Geiger, qui a dernièrement représenté les couleurs suisses aux Jeux Paralympiques sur le carré de dressage de Versailles, a emmené le public enthousiaste dans sa présentation photographique sur son voyage émotionnel vers les Jeux Paralympiques de Paris, avec tous les hauts et les bas rencontrés sur le chemin de la réalisation de ce rêve. Elle a montré de manière impressionnante à quel point ce sport à haut niveau doit être pratiqué de manière professionnelle au niveau mondial et combien une planification précise et réfléchie est nécessaire.

D'égal à égal – l'inclusion dans le monde du cheval

Swiss Equestrian fait partie des dix fédérations sportives sélectionnées et soutenues par Swiss Olympic pour la mise en œuvre d'un projet d'inclusion. Rita Albrecht-Zander, de l'organe spécialisé dédié à l'inclusion de Swiss Olympic, était également présente lors de la journée portes ouvertes et a remercié Swiss Equestrian pour son grand engagement en faveur du sport para, une dynamique qu'elle ne voit que rarement dans d'autres fédérations sportives.

Le projet d'inclusion, prévu sur plusieurs années, permettra de mettre en place différentes mesures pour promouvoir le sport para équestre en Suisse - la journée portes ouvertes en est une. Parmi les autres priorités figurent le recrutement de nouveaux athlètes para-équestres, la formation d'entraîneurs de para-dressage et une meilleure intégration du para-dressage dans les concours nationaux. Grâce au soutien de Swiss Olympic, Swiss Equestrian a pu engager une spécialiste de l'inclusion pour ce projet : Monika Huber-Meier, qui a elle-même un handicap et connaît les défis du quotidien (équestre).

Tant le président de Swiss Equestrian Damian Müller que la manager sportive Evelyne Niklaus ont souligné que l'engagement de tous est nécessaire pour promouvoir la discipline à différents niveaux. Qu'il s'agisse des associations régionales avec leurs offres de formation, des organisateurs de concours hippiques ou encore des propriétaires de chevaux qui mettent leurs montures à la disposition des jeunes talents du Para Dressage.

Le président de Swiss Equestrian, Damian Müller, lors du week-end de Para Dressage à Berne | © Swiss Equestrian

Ensemble vers l'avenir

Contrairement à l'homme, les chevaux n'ont pas peur du contact avec les personnes en situation de handicap. Ils réagissent avec beaucoup d'empathie et de disponibilité - ce qui compte, c'est ce qui est faisable, basé sur la confiance, le respect et la tolérance. Prenons les chevaux comme modèles et développons ensemble cette discipline.

Contact

Pour toute question concernant le Para Dressage et l'inclusion dans le monde du cheval, n'hésitez pas à contacter :

Barbara Hurni

Responsable du Para Dressage Swiss Equestrian

+41 31 335 43 67
Contact

Monika Huber-Meier

Spécialiste de l'inklusion Swiss Equestrian

+41 31 335 43 42
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